PETIT LEXIQUE DU RAMONEUR
Risques de feux de cheminée
La température résultant de la combustion des dépôts peut dépasser 1000 degrés et occasionner dans les conduits des dilations engendrant des fissures et ce , quelque soit l’épaisseur des boisseaux.
Les dépôts (calcin, bistre et suie) présents dans le conduit peuvent être inflammables .
Le feu peut se déclencher de plusieurs façons :
– Un brûleur mal réglé et dont les flammes viennent ramollir et enflammer le calcin.
– Des escarbilles en ignition viennent enflammer des moutons de suie qui mettront le feu au calcin.
La suie
La suie est un aggloméra essentiellement composé de carbone , qui présente la forme d’une poussière noir mat constituées de minuscule grains. Elle résulte de la combustion incomplète (défaut d’air) de combustibles riche en carbone.
Les plus petites de l’ordre du nanomètre sont invisibles à l’oeil nu.
Elles sont en majorité composées de carbone mais elles contiennent également de l’hydrogène et des résidus d’hydrocarbure.
La toxicité et le caractère cancérigène de la suie ont été découverts en 1775 avec le Carcimone du ramoneur ou « verrue de suie ».
Le bistre
Le bistre est un dépôt brunâtre (croûte compacte) formée à partir de la suie et de vapeur d’eau condensée.
Il se forme lorsque la vapeur d’eau des produits de combustion se condense sur les parois froide du corps de chauffe et des conduits et se mêle à la suie présente sur les parois.
Le bistre est donc de la suie agglomérée, inflammable et expansible jusqu’à 7 fois son volume quand on l’expose à de forte température.
Il s’oxyde au contact de l’air. Il est à l’origine de presque tous les incendies de cheminée.
Le calcin
Le calcin se forme de la même façon que le bistre.
Il se localise dans des zones où la température des fumées est assez élevée pour que l’eau présente dans le bistre ne puisse pas rester sous forme liquide. L’eau se retransforme donc en vapeur et quitte le bistre qui prend une forme brillante et meringuée.
Celui-ci est relativement facile à décrocher des parois sauf lors d’une forme très goudronnée.
Escarbilles : Fragment de combustible incomplètement brûlé qui s’échappe de foyers.
Ignition : État des corps en combustion vive, caractérisé par un dégagement de lumière.
Risques d'intoxication
Lorsqu’un conduit est trop encrassé, son tirage s’en trouve diminué.
Le refoulement des gaz de combustion dans l’habitat peut menacer la santé voire la vie des occupants.
~ 4000 intoxications au monoxyde de carbone et une centaine de décès/an sont recensés.
Pour conserver le rendement du générateur
Des nettoyages périodiques du générateur, du conduit de raccordement et du conduit de fumées permettent d’optimiser le rendement et augmentent également la fiabilité.
Des ramonages réguliers permettent de réduire la consommation de combustible de 7 à 10 %.
1mm de suies sur les parois du générateur, en réduisant l’échange thermique, se traduit par une baisse du rendement de 7 %.
Pour réduire la pollution
Par des ramonages périodiques.
En réduisant l’encrassement des conduits, on réduit par là-même les émissions polluantes.
Les fabricants de chaudières et d’appareils à combustion font des efforts importants pour optimiser le fonctionnement des brûleurs et l’efficacité des corps de chauffe mais l’entretien régulier reste le moyen le plus sûr de ne pas polluer l’atmosphère avec des imbrûlés (des particules de suie) ou des gaz à effets de serre.
Cycle du carbone de la combustion du bois
